Les « living labs » en santé au service des citoyens

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Le living lab en santé et autonomie Experimenthaal de Télécom Bretagne

Le développement d’une industrie numérique compétitive au service de la santé et de l’autonomie du citoyen, reconnue efficiente en termes de santé publique, est encore en devenir. Il s’agit d’inventer de nouvelles solutions de façon concertée en associant commanditaires et financeurs, offreurs, mais aussi les utilisateurs finaux, de plus en plus mobilisés et responsables. C’est l’enjeu des Living Labs en Santé et Autonomie (LLSA), créés et regroupés en Forum en 2012 sous l’impulsion du ministère de l’Industrie. Le 14 janvier dernier, en présence d’Axelle Lemaire, secrétaire d’état chargée du numérique, ils se sont réunis à l’Institut Mines-Télécom, membre du Forum des LLSA, pour débattre de l’approche participative des solutions numériques. Denis Abraham, chef de projet « Santé et qualité de vie » à la direction scientifique de l’Institut Mines-Télécom, revient pour nous sur cet événement.

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un living lab et quel est son rôle ?

Denis Abraham Un living lab est un endroit où se retrouvent trois populations principales : chercheurs, entrepreneurs et utilisateurs, dans le but de concevoir et tester ensemble en « grandeur réelle » des services, des outils ou des usages nouveaux. Les living labs permettent également la mise en lumière des résultats de recherche des laboratoires pour les aider à trouver leur application dans la vie de tous les jours, en visant la meilleure adéquation possible des « produits » et « services » aux usages potentiels pour lesquels ils sont conçus. C’est un dispositif relativement nouveau de concertation avec les acteurs d’une filière, non limités aux seuls utilisateurs finaux, mais incluant aussi des représentants de l’entourage de ces derniers impliqués dans leur accompagnement (collectivités locales, services publics, prestataires de service, régulateurs, associations, etc.) En permettant que l’ensemble des acteurs participants coopèrent dès le début de la conception de solutions innovantes (technologies + organisations + services + communautés), les living labs favorisent la mise sur le marché de réponses plus appropriées et moins coûteuses pour la société.

Le laboratoire ExperimentHAAL de Télécom Bretagne, qui reproduit les conditions d’un logement réel en intégrant toutes les caractéristiques des différentes pièces de vie, permet de tester des dispositifs innovants pour l’aide à la personne

Le laboratoire ExperimentHAAL de Télécom Bretagne, qui reproduit les conditions d’un logement réel en intégrant toutes les caractéristiques des différentes pièces de vie, permet de tester des dispositifs innovants pour l’aide à la personne

Depuis 2012, les living labs sont regroupés en Forum. Quelle est la place des laboratoires des écoles de l’Institut Mines-Télécom dans ce dispositif ? Et quelle expertise apportent leurs chercheurs ?

Denis Abraham L’Institut Mines-Telecom est membre du Forum LLSA. Tous les living labs « Santé et Autonomie » de l’Institut y sont ou y seront donc naturellement inclus. Plusieurs de ces laboratoires existent déjà : ExperimentHAAL à Télécom Bretagne et PROMETEE à Télécom Nancy (école associée). Les chercheurs impliqués apportent leur expertise dans le domaines des objets connectés, des algorithmes dans le traitement des images et de la vidéo, ainsi qu’en matière d’économie de la santé, etc. D’autres living labs sont en cours de constitution, comme ceux de Télécom SudParis et de la filière TIC & Santé Montpellier, pour ne citer qu’eux. Ils rejoindront à leur rythme le Forum.

La journée du 14 janvier était consacrée à l’approche participative des solutions numériques en santé. Quelles grandes idées se sont dégagées de cette journée ?

Denis Abraham Les résultats des premières initiatives permettent de confirmer l’utilité des living labs en tant qu’outil important de l’innovation. Ils permettent en effet d’établir une relation de confiance entre outils/services et utilisateurs, prescripteurs et financeurs. En conséquence, ils contribuent à l’ouverture et à la consolidation du marché dans ces domaines. Enfin, ils favorisent une convergence de vue sur un certain nombre de business models créateurs de valeur pour l’ensemble des parties prenantes : offreurs et/ou industriels, utilisateurs et financeurs.

En savoir + sur le Forum des Living Labs Santé et Autonomie (LLSA)
Lire aussi « Qu’est qu’un living lab ? Guide exhaustif » sur Net Public

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A voir : Axelle Lemaire introduit le séminaire des Living Labs Santé et Autonomie, le 14 janvier à l’Institut Mines-Télécom

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