Clock : à Saint-Étienne, La Rotonde prend le rythme du vivant

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La Rotonde, centre de culture scientifique de Mines Saint-Étienne, propose depuis janvier et jusqu’à juin une exposition dédiée aux rythmes du vivant appelée Clock. Accessible dès 6 ans, elle explore les horloges biologiques et leur relation avec l’environnement. Elle reste fidèle à la politique de médiation du lieu en misant sur l’expérimentation au travers d’outils numériques et traditionnels.

 

Tic. Tac. Tic. Tac. De notre sommeil quotidien à la migration annuelle des oiseaux, les rythmes gouvernent le vivant. Pour montrer au public l’importance des horloges biologiques, qu’elles soient animales ou végétales, La Rotonde propose une exposition scientifique sur cette thématique. Baptisée Clock, celle-ci se tient du 16 janvier au 30 juin 2017 sur le campus de Mines Saint-Étienne. Le parcours présenté au public est segmenté en cinq parties : le végétal, l’animal, le corps humain, les horloges et le sommeil.

« La place de l’humain par rapport à l’animal est toujours une question particulière dans une exposition » souligne Jacques Roux, créateur et commissaire de l’exposition avec le collectif artistique ART’M basé à Saint-Étienne. « La distinction entre les deux s’est faite en concentrant la partie animale sur les comportements génériques comme la démarche, la reproduction, la migration, et la partie humaine sur nos rythmes propres au niveau du cœur, du cerveau, de la respiration… » détaille-t-il. Aussi le visiteur pourra par exemple trouver dans l’espace dédié au sommeil des informations approfondies sur l’importance de la sieste en vue de recaler nos horloges humaines, ou sur l’état de la recherche en matière de sommeil au sens large.

Le fil rouge de cette exposition explore le lien entre les rythmes du vivant et ceux de l’environnement. Il développe au travers des cinq thématiques la notion de synchronisation entre des cadences propres aux animaux et végétaux, et celles des saisons ou de l’alternance jour nuit. La médiation est ainsi orientée de façon à montrer la capacité du vivant à adopter une régularité de comportement malgré l’isolement de son environnement. Mais elle appuie en parallèle sur l’importance de la relation avec ce dernier pour éviter des troubles.

Pour transmettre ces connaissances au public, Clock mise sur l’expérimentation, signature à la fois de La Rotonde et d’ART’M. « Nous partageons le même état d’esprit sur la place de l’interactivité dans la médiation scientifique » confirme Jacques Roux. Chacune des cinq parties de l’exposition comporte ainsi une dizaine d’expériences. En mêlant ateliers numériques et manipulations avec des objets plus traditionnels, le public est confronté à une grande diversité d’outils pédagogiques. « J’aime bien les réalisations hybrides : elles évitent d’aller dans une direction unique et laissent le choix aux visiteurs » justifie le commissaire.

 

Clock : des acteurs multiples au service de la culture scientifique  

Il aura fallu deux années à Jacques Roux pour créer Clock. Elle prend ses racines dans une autre exposition — également créée par ART’M et exposée à La Rotonde — dédiée à la mémoire. « C’est en m’interrogeant sur la mémoire des espèces migratrices que j’en suis arrivé à travailler sur les rythmes biologiques » raconte-t-il. Pour trouver des réponses, il a contacté des spécialistes du sujet. Résultat : les modules de l’exposition ont bénéficié de l’approbation d’un conseil scientifique formé de chercheurs de l’ESPCI Paris et de l’Inserm.

Pour Guillaume Desbrosse, directeur de La Rotonde — centre à part entière de Mines Saint-Étienne — cette implication d’acteurs scientifiques extérieurs est à l’image des missions qu’il se fixe. « Le rôle d’un centre de culture scientifique est d’être en capacité de travailler au sens du collectif en diversifiant les partenaires. Le but est avant tout la diffusion des connaissances aux différents publics » pointe-t-il. La Rotonde propose ainsi chaque année deux expositions, dont une est une création originale, et l’autre un hébergement d’une création extérieure. Clock se place donc dans ce second cas. « Cette organisation nous permet de faire vivre le lieu et de proposer une activité culturelle plus forte au public » explique Guillaume Desbrosse.

Mines Saint-Étienne est le premier lieu où Clock est présentée au public. Pour Jacques Roux, l’enjeu est d’obtenir un premier retour d’expérience des médiateurs de La Rotonde et du public. « Il est toujours intéressant de voir comment les visiteurs s’approprient certains ateliers » s’enthousiasme-t-il. Une fois le séjour de l’exposition à La Rotonde terminé, elle débutera son itinérance un peu partout en France durant les deux à trois prochaines années. À l’image du contenu qu’elle propose, Clock est donc partie sur un bon rythme.

 

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Infos pratiques :

Où : 158 cours Fauriel, Saint-Étienne

Quand : Du 16 janvier au 30 juin 2017

Qui : Tout Public à partir de 6 ans.

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