L’IoT au cœur des process métiers

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IoT, Internet of things, process métiers

[dropcap]A[/dropcap]u début des années 2000, ils étaient plusieurs millions, utilisés dans différents domaines. Aujourd’hui, ils sont un million de fois plus répandus. Initialement développés dans les secteurs des télécoms et de la santé, on les retrouve désormais partout y compris là où l’on s’y attend le moins, comme sur cette robe connectée Dress for respect, conçue pour détecter et enregistrer les attouchements. Avec l’Internet of Things (IoT), les capteurs fourmillent dans le monde entier.

L’enjeu clé pour les entreprises est d’intégrer cette technologie dans leurs activités pour gagner en compétitivité et performances. Or, les entreprises fonctionnent par processus métiers, ensemble d’activités permettant d’atteindre un objectif particulier. Concrètement, quand un gestionnaire d’applications techniques chez Orange reçoit une alerte de surconsommation, le processus métier correspond à toutes les tâches permettant de réagir à cette alerte. Il est modélisé informatiquement. Cette digitalisation des tâches concerne toutes les entreprises quels que soient leur taille et leur domaine d’activité. Elle permet aux employés d’identifier les directives à effectuer et d’automatiser les manœuvres les plus mécaniques et répétitives. Pour intégrer les capteurs de manière efficace, les entreprises doivent donc pouvoir décrire dans leurs processus métiers quels capteurs sont nécessaires à telle action.

Jusqu’alors, ces capteurs issus des objets connectés n’étaient intégrés à cette digitalisation des tâches qu’à travers « une description très simple limitant la richesse potentielle des capteurs », résume Walid Gaaloul, professeur à Télécom SudParis et chercheur en informatique au laboratoire Samovar. Kunal Suri, doctorant de Walid Gaaloul qui débutait ses recherches en 2016 sur ce sujet vient de recevoir le prix du meilleur article étudiant à l’« International Conference on Services Computing ». « Nous avons enrichi la description simple d’utilisation du capteur d’un comportement par rapport à ses conditions d’usage », poursuit le professeur. Ainsi, pour une action donnée nécessitant un capteur, le processus métier choisit parmi une liste quel capteur utiliser et quel comportement spécifique lui appliquer.

En ajoutant encore d’autres propriétés, les deux informaticiens sont parvenus à « identifier les propriétés communes à l’IoT ». Cela revient à enlever toute la couche technologique dans la description pour ne garder que la couche contenant les informations utiles à l’entreprise, explique l’enseignant-chercheur. Outre une utilisation plus intelligente des capteurs, les données récoltées sont plus fiables et certains capteurs peuvent même être partagés par plusieurs processus en même temps.

L’étape suivante de cette intégration serait que les capteurs puissent s’activer d’eux-mêmes quand ils sont découverts par le processus métier.

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La version originale de cet article a été publiée sur le site de Télécom SudParis

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