Réponses numériques à la crise sanitaire

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2020 marque peut-être la date de naissance de cette « société numérique » annoncée depuis les années 1960, sous des vocables déjà datés (« société de l’information », « société en réseaux »). Promue ou attendue par les uns, redoutée par d’autres. Une société numérique mondiale de surcroît, car une très large partie de la planète a vu basculer, en 2020, des pans entiers de la vie économique et sociale dans le numérique.

On peine à imaginer ce qu’aurait été le confinement sans les outils numériques : pour apprendre, travailler, commercer, maintenir et entretenir la sociabilité. Assurer la continuité des services publics et des entreprises. Et pour outiller les initiatives de solidarité des institutions, des associations et des citoyens.

Réunions de famille virtuelles, solidarités de voisinage, achats en ligne, suivi scolaire, réorganisations du travail : en mars 2020, 46 millions de Français se sont connectés chaque jour à Internet.

Le besoin de préserver les liens familiaux et sociaux a trouvé à s’exprimer à travers des groupes WhatsApp, la visioconférence ou l’invention de dispositifs inédits comme les apéros en ligne. Un Français sur deux a testé pour la première fois ces nouvelles formes de sociabilité à distance. « Zoomer » (en d’autres mots, se retrouver sur la plateforme de visioconférence Zoom) est entré dans le langage courant.

Des usages qui peinaient à s’imposer ont été massivement adoptés, comme le télétravail ou la téléconsultation médicale. 66 % des Français ont pratiqué la transmission de résultats d’analyse ou de diagnostic en ligne. Le paiement sans contact s’est banalisé, y compris dans les commerces de proximité. 21 % des Français estiment qu’ils savent désormais faire davantage de choses avec le numérique, certes ceux-ci sont plutôt diplômés ou pratiquant le télétravail.

Près d’un tiers des salariés en emploi pendant le confinement a pratiqué le travail à distance. Pour 70 % d’entre eux, c’était leur première expérience. Les difficultés rencontrées par ce « télétravail subi », improvisé, dans un contexte familial et matériel souvent peu adapté, expliquent la demande croissante de retour sur site constatée fin 2020. En mars 2021, 37% des actifs télétravaillaient cependant []

Extrait de l’introduction de Maurice Ronai, ancien membre de la CNIL, coordonnateur du numéro 14 de la série « Enjeux numériques » des Annales des Mines.

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Réponses numériques à la crise sanitaire
Sous la direction de Maurice Ronai
Annales des Mines
Série « Enjeux numériques »
N°14 – Juin 2021

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